Rafraîchir les villes par la végétalisation : méthodes et atouts
Repenser les espaces verts pour mettre les villes au frais
Vous habitez en ville, c’est l’été, il fait très chaud. La canicule s’est installée. Vous êtes à la recherche de solutions naturelles pour vous rafraîchir. Vous partez en quête d’espaces plus frais et vous les trouvez auprès de la nature. Elle apporte effectivement quelques degrés de moins, c’est pourquoi elle revient en ville avec force. Les collectivités et les citoyens ne s’y trompent pas, les projets de végétalisation s’installent à différentes échelles : un quartier, une ville, un parc…
Si le projet — rafraîchir les villes par la végétalisation — peut paraître basique, il y a, en réalité, trois grands axes de réflexion pour le mener à bien : constater la nécessité d’un retour du végétal, choisir une méthode de végétalisation, envisager les atouts de celle-ci et du recours à un expert, le paysagiste.
Les raisons d’un retour au végétal
Les vagues de chaleur estivales et l’augmentation des températures s’imposent à nous. Notre habitat n’est, dans l’ensemble, pas conçu pour conserver une température supportable. En ville, ce constat est majeur à l’inverse des zones rurales. Pourquoi une telle différence ? L’urbanisation retient la chaleur. Les matériaux, comme l’asphalte et le béton, l’absorbent en journée et la restituent la nuit. D’autre part, la concentration des activités humaines, le manque de végétation, la pollution accentuent l’élévation des températures. En campagne, le problème est moindre du fait de l’utilisation plus minime de ces matériaux et d’une végétation bien plus présente. Les villes doivent s’adapter à ces changements climatiques, c’est une nécessité. La solution la plus vertueuse, pérenne et accessible est la végétalisation. Quelques villes ont déjà commencé leur transformation et les résultats sont probants.
Les méthodes pour rafraîchir les villes par la végétalisation
Végétalisons la ville ! Cela paraît très simple dans les esprits : il suffit de planter des arbres ! Ils n’apportent, en plus, que des avantages. Planter des arbres ou toute autre plante aléatoirement ne suffit pas. En réalité, il faut porter un regard attentif à ce projet. Il doit être mené avec méthode et précision notamment par une étude locale des sols.
L’Agence de la transition écologique (ADEME) expose, dans son rapport Végétaliser : agir pour le rafraîchissement urbain, trois méthodes de rafraîchissement.
1) La préservation de la nature existante et le réensauvagement
Avant même de penser à planter de nouvelles essences, la végétation existante doit être protégée. Ainsi, il est capital d’entretenir, par exemple, les parcs naturels et tout espace boisé existant. En complément, des prairies peuvent y être installées. De même, les zones humides comme les rivières contribuent au rafraîchissement. Leur entretien et leur protection jouent un rôle essentiel. Par ailleurs, les zones agricoles doivent être privilégiées. Les microfermes participent à la baisse des températures.
2) La désartificialisation et la renaturation
Certains quartiers sont extrêmement bétonnés et laissent place à très peu de nature. Quelques idées fleurissent. Des bulles de fraîcheur, comme des jardins collectifs, des parcs, l’aménagement végétal des cours de récréation, ont ainsi été conçues dans ces îlots urbains.
3) La planification urbaine
Le Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUi) est une aide précieuse pour inscrire les projets de végétalisation à l’échelle de la ville et au-delà. Cet outil de développement et d’aménagement du territoire fixe un cadre pour l’utilisation des sols (construction, patrimoine architectural et naturel). Des villes, comme Orléans, Rennes ou Lille, ont saisi cette règlementation pour optimiser leur patrimoine arboré, introduire un coefficient de végétalisation, donner une place à la flore dans le domaine privé et public.
Les atouts de la végétalisation urbaine et du paysagiste
Les bénéfices de la végétalisation en ville
La végétalisation urbaine a un atout majeur : la baisse des températures. Cependant, il n’est pas unique. Végétaliser impacte :
– Le foncier : la valeur des biens immobiliers augmente. Les acheteurs apprécient les espaces verts dans leur quartier.
– La santé : les enfants atteints de TDAH réduisent leur prise de médicaments de 10 % s’ils vivent dans un environnement végétalisé d’après une étude menée par Vries, S., Verheij, R., & Smeets, H. en 2015. D’autre part, des patients hospitalisés ayant une vue jardin de leur chambre guérissent plus vite que les autres.
– Le bien-être : les participants au jardin collectif mangent mieux, par exemple. La vie de quartier est aussi plus sereine.
– La biodiversité est plus développée.
Les savoirs du paysagiste
Le paysagiste apporte un savoir et un savoir-faire essentiel pour les projets de végétalisation. Pour la réussite du projet et pour la résilience des villes à la chaleur, le paysagiste possède des compétences déterminantes :
– l’étude des végétaux existants et des sols ;
– l’organisation des espaces ;
– les choix des nouvelles essences des arbres et des plantes ;
– l’anticipation de l’entretien des nouveaux aménagements.
L’urbanisation massive et les épisodes de canicule impactent négativement le confort de vie des habitants, car les températures deviennent insoutenables. Ainsi, les projets, dont l’objectif est de rafraîchir les villes par la végétalisation, deviennent indispensables. Les villes qui ont amorcé ce changement profitent déjà de quelques degrés de moins en période estivale.
Structurel Paysages s’est engagée à répondre à ces enjeux actuels liés à la végétalisation. Vous avez un projet immobilier d’envergure ? Contactez-nous pour vous accompagner dans la conception et la réalisation de l’aménagement des espaces verts.
